L’assurance-vie et l’assurance décès ont des appellations qui peuvent prêter à confusion. Pourtant, ces deux contrats ont des modalités, un fonctionnement et une finalité différents. Ils se distinguent essentiellement par leur nature du point de vue contractuel. De plus, l'origine de la somme versée et l’identité du bénéficiaire constituent des éléments de différence. Par principe, l'assurance-vie est une épargne tandis que l’assurance décès est un contrat de prévoyance. Voici une présentation de la différence entre une assurance-vie et une assurance décès ?
La nature du contrat
Les contrats d’assurance-vie et d’assurance décès se distinguent par leur nature. En effet, le premier peut être assimilé à un produit de placement financier (produit d’épargne). Par contre, l’assurance décès a un fonctionnement similaire aux autres contrats d’assurance. Il s’agit d’un contrat de prévoyance. L’assurance décès est d’ailleurs considérée comme une assurance-vie particulière.
Dans le cadre d’une assurance-vie, le souscripteur s’assure du versement d’une somme à la date prévue. En échange, il verse des primes dont il fixe le montant librement. Ce contrat peut prendre la forme d’un livret, d’un plan d’épargne, etc. La clause bénéficiaire de l’assurance-vie permet de protéger ses proches sans être par essence un outil de prévoyance décès. Son objectif principal au moment de la souscription est de constituer une épargne et de la fructifier.
Par contre, pour une assurance décès, le capital n’est versé qu’en cas de décès de l’assuré. Celui-ci a l’obligation de verser des cotisations mensuelles et une prime de départ (éventuellement) pour être couvert. Le contrat d’assurance décès peut :
- garantir le versement d’un capital à la suite d’un accident ou d’une maladie
- garantir un capital peu importe la cause du décès
- être temporaire.
D’ailleurs, lorsque l’utilisateur opte pour un contrat temporaire, il perd toutes les cotisations versées en cas de non-décès. En effet, ce type de contrat a une date de fin.
La somme versée au bénéficiaire
Souscrire un contrat d’assurance-vie permet de recevoir l’épargne constituée à terme. Ce montant correspond aux sommes versées et aux intérêts. En effet, l’épargne est fructifiée, contrairement à l’assurance décès. De plus, elle demeure disponible à travers la possibilité de rachat partiel ou total du capital. Une imposition est prévue sur les plus-values d’une assurance-vie en fonction de la durée de détention du contrat. La fiscalité est plus avantageuse lorsque cette durée est supérieure à 8 ans.
Cependant, pour l’assurance décès, la somme à verser est prévue dès la signature du contrat. Le bénéficiaire ne peut pas retirer une partie ou la totalité des sommes versées. Le risque assuré est le décès et le montant du capital dépend du profil de l’assuré. En effet, l’assureur prend en compte son âge, son état de santé et ses capacités financières. Cette assurance peut en cas de décès permettre aux proches de l’assuré de payer leurs études. En effet, elle peut être versée sous forme de rente éducation. Les autres formes de versement du capital d’un contrat d’assurance décès sont la rente viagère et le paiement unique.
L’identité du bénéficiaire
Le bénéficiaire d’une assurance-vie peut être le souscripteur ou un tiers. De plus, ce contrat est soumis aux droits de succession en l’absence d’un bénéficiaire, tandis que l’assurance décès ne peut être versée à l’assuré. Elle est remise à un tiers comme un membre de sa famille ou un bénéficiaire désigné. En outre, l'assurance décès n’est pas considérée comme un héritage. Elle n’est donc pas soumise aux droits de succession.
L’assurance-vie et l’assurance décès peuvent être détenues simultanément. Ces deux contrats permettent de transmettre de l’argent en dehors de la succession. Ils se distinguent par la disponibilité et la fructification de l’épargne. Les deux autres différences sont la nature du contrat et le versement des cotisations.